Notre actualité
La biodiversité disparaît. C’est un fait. Un million d’espèces sont menacées d’extinction. Face à ça, les entreprises françaises ont une carte à jouer. Et cette carte, c’est le programme « Entreprises engagées pour la nature ».
Regardons ce que c’est vraiment. Pas de jargon, pas de langue de bois. Juste les faits.
Le programme « Entreprises engagées pour la nature » vient du Ministère de la Transition écologique. L’Office Français de la Biodiversité (OFB) le pilote. C’est la version française d’Act for Nature International.
Le but ? Faire bouger les entreprises sur la biodiversité. Pas juste des belles paroles. Des actions concrètes.
On part d’un constat simple. Les entreprises dépendent de la nature. L’eau, l’air, les matières premières, la pollinisation, la régulation du climat, la fertilité des sols. Sans ça, pas d’activité économique. La valeur de ces services ? 1,5 fois le PIB mondial. Autant dire qu’on a intérêt à en prendre soin.
L’objectif : 5 000 entreprises engagées d’ici 2030. Ambitieux ? Oui. Nécessaire ? Encore plus.
Trois étapes. Simples sur le papier.
Étape 1 : On signe L’entreprise signe 10 principes. Au plus haut niveau. Le PDG, pas le stagiaire.
Un principe clé : la séquence ERC. Éviter, Réduire, Compenser. Dans cet ordre.
Étape 2 : On planifie Dans l’année qui suit, il faut un plan d’actions. Sur 2 à 4 ans. Avec des objectifs SMART. Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporellement définis.
Mais avant le plan, le diagnostic. Il faut identifier ses dépendances et impacts sur la nature. Sur toute sa chaîne de valeur. Pas juste chez soi.
Minimum : deux actions. Et au moins une liée au cœur de métier. Pas juste du mécénat.
Étape 3 : On évalue Tous les deux ans, bilan. Un bureau d’études externe regarde. Il note : « en progrès », « confirmé » ou « exemplaire ».
Le truc bien ? C’est gratuit.
Plusieurs choses. Concrètes
La reconnaissance
Le logo officiel, le référencement sur le site de l’OFB, la visibilité lors d’événements nationaux.
L’accompagnement
Des outils méthodologiques. Des guides. Du conseil. L’accès au « Club des engagés » pour échanger avec d’autres entreprises.
La performance
Une stratégie biodiversité structurée. L’anticipation de la réglementation (comme la CSRD qui arrive). L’accès à des financements verts.
L’attractivité
Clients et collaborateurs sont sensibles à ces sujets. Ça compte de plus en plus. Et ça différencie de la concurrence.
La sécurité
Moins de dépendance, moins de risques. Face aux pénuries de matières premières ou aux nouvelles réglementations.
Parce qu’il faut aussi parler des risques. Ils sont réels.
Risques opérationnels
Moins de matières premières disponibles. Qualité dégradée. Coûts qui explosent
Risques réglementaires
Les lois se durcissent. Vite. Mieux vaut anticiper
Risques financiers
Les investisseurs regardent de près. Pas que la rentabilité. L’impact environnemental aussi.
Risques de réputation
Les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Et ils ont des alternatives.
Risques de marché
Perdre des clients. Rater des appels d’offres. Se faire distancer par la concurrence.
Deux types d’actions.
Cœur de métier :
Actions complémentaires :
Quelques exemples concrets :
Dervenn (ingénierie écologique) a utilisé le programme comme cadre structurant pour ses propres actions. Diagnostic interne, mécénat de compétences, formations.
Séché Environnement a mis en place un « green loan ». Un prêt dont le taux d’intérêt dépend de l’atteinte des objectifs biodiversité. Malin.
Cemex a un objectif chiffré : plans de gestion biodiversité sur ses sites.
On n’est pas seul.
Les outils
Des guides détaillés. Des méthodologies éprouvées. Le « Diag Biodiversité » de Bpifrance (40% pris en charge par l’OFB).
Le réseau
Le Club des engagés. Des webinaires. Du partage d’expériences. Des rencontres entre entreprises. Des outils mutualisés.
Les ressources
La plateforme engagespourlanature.ofb.fr. Les sites des agences régionales. De la doc technique.
Les chiffres parlent.
Un million d’espèces menacées. La sixième extinction de masse. La première causée par l’homme.
Cinq causes principales :
Et puis l’interdépendance. Sans biodiversité, pas d’économie. C’est mathématique.
La COP15 biodiversité encourage déjà les entreprises à évaluer et publier leurs impacts sur la nature. La transparence devient obligatoire. Autant prendre les devants.
Pas que les entreprises.
Les partenaires
Associations, clubs d’entreprises, syndicats, fondations, fédérations professionnelles. Ils fédèrent et accompagnent.
Les territoires
Communes, départements, régions. Ils agissent à leur échelle.
L’idée : mobiliser toute la société. Créer des synergies. Amplifier l’impact.
Soyons honnêtes. Le programme repose sur le volontariat. C’est bien. Mais est-ce suffisant ?
Face à l’ampleur et l’urgence de la crise, on peut se poser la question. Peut-on compter uniquement sur la bonne volonté pour faire évoluer tout le monde économique ?
La réponse est probablement non. Il faudra aussi de la réglementation. Des contraintes. Des incitations financières plus fortes.
Mais en attendant, le programme existe. Il structure. Il accompagne. Et c’est déjà ça.
Le programme « Entreprises engagées pour la nature » n’est pas parfait. Il ne sauvera pas la planète à lui tout seul.
Mais c’est un pas. Dans la bonne direction. Pour les entreprises qui veulent anticiper. Se différencier. Contribuer.
Face à l’urgence écologique, on peut rester les bras croisés. Ou agir. Même imparfaitement.
Les entreprises ont leur part de responsabilité. Mais aussi leurs cartes à jouer. Innovation, emplois verts, différenciation, sécurisation des approvisionnements. La biodiversité peut être un atout concurrentiel.
Il reste du chemin. 5 000 entreprises d’ici 2030, c’est costaud. Mais avec 292 déjà engagées et une croissance rapide, c’est faisable.
À condition d’y croire. Et d’agir. Maintenant.
Pour en savoir plus : engagespourlanature.ofb.fr
Source : Dossier d’Information « Le Programme Entreprises Engagées pour la Nature » – À L’UNISSON